Ethnopsychologie chinoise

Les ethnomédecines, qui sont des médecines traditionnelles millénaires toujours vivantes, ont en commun de considérer l’homme comme un produit de la nature, dont il est indispensable de comprendre et de respecter les lois pour rester en bonne santé. C’est souvent à partir de l’idée que se fait une médecine de la mort que découlent ses choix thérapeutiques par rapport à la vie.

Pour intervenir en connaissance de cause sur la pathologie et la souffrance humaine, toute médecine qui se respecte se devrait d’avoir une réflexion sur les phénomènes de la vie et de la mort. Les deux réflexions n’en font d’ailleurs qu’une, car, comme le dit un poète africain : « C’est le jour de la naissance qu’il faut pleurer, après, il est trop tard ! ».

Au travers de ce stage, Patrick Shan rappelle de manière approfondie comment est constitué l’être humain du point de vue de la philosophie médicale chinoise. Comment il vient au monde – comment il y retourne. Il nous partage une réflexion à plusieurs niveaux sur le processus de la vie, celui de la mort, et les mécanismes qui peuvent faire que, parfois, l’une comme l’autre peuvent donner lieu à des phénomènes particuliers.

Il n’est que d’observer les statistiques sur le nombre de défaillances cardiaques ou de cancers faisant suite au décès d’un proche ou à la perte d’un emploi, pour se convaincre de l’importance qu’il y a à tenir compte de l’état psychoaffectif des patients, et le cas échéant, à le modifier.

Le Nei Jing Su Wen dit que, face à certaines maladies, « si le médecin n’a pas assez d’autorité pour détourner l’esprit du malade, toute la médecine sera impuissante ».

Influer sur le comportement émotionnel, faire regarder les choses sous un autre angle, associer des suggestions de type hypnotique à une séance d’acupuncture, cela fait couramment partie du traitement en médecine chinoise, même si l’on ne parle pas de « psychothérapie » aux patients, afin de ne pas générer de résistances ou de réactions conditionnées de leur part.

À partir d’une ethnopsychologie qui lui est propre, la médecine chinoise a développé un ensemble de techniques, appelées «les médicaments du cœur», qui s’avèrent tout aussi – sinon plus – importants que ceux du corps, dans le traitement de nombreuses maladies actuelles. La psychologie chinoise aborde également, et de façon originale, la question de la mort, une approche indispensable à l’heure où tant de questions se posent, dans nos pays, par rapport à l’euthanasie et à l’accompagnement des mourants.

Objectif
de la formation

À l’issue de ce séminaire, les participants auront acquis :

• un savoir et une réflexion aussi essentiels que rarement enseignés dans les formations de médecine, qu’elle soit traditionnelle ou occidentale ;
• une connaissance plus profonde des mécanismes psychologiques sous-jacents à de nombreuses situations de mal-être chez leurs patients ;
• une capacité de réponse à apporter aux questionnements et aux souffrances en lien avec les questions existentielles, qui concernent de nombreux patients, notamment à l’approche de la fin de vie.

Public visé

Ce séminaire est destiné à tout thérapeute qui désire approfondir sa réflexion sur le thème de vie et de la mort au travers de la pensée médicale chinoise.

Il sera abordé les sujets tels que :

• Les différentes approches de la vie (médicale, sociale, spirituelle)
• Origine de la vie selon la MTC
• Les quatre constituants de la vie
• Les différentes approches de la mort (médicale, sociale, spirituelle)
• Le processus de la mort
• Les altérations du processus de la mort
• Paradis ou enfer ? Conseils pour une vie et une mort sereine
• Yi An (archive médicale à titre d’illustration de l’utilité de la formation) : un cas de patiente suicidaire

Méthode pédagogique
Enseignement magistral accompagné d’une présentation multimédia.